vendredi, juillet 21, 2006

Timber Wolf, le Mythe Sauvage.
Jeudi 20 juillet 17h00 le temps est mausade sur le Yukon. La pluie tombe par intermitance, le vent souffle fort. Nous on a finit le staff, on est un peu fatigué car la nuit dernière un troupeaux de coyotes est venu gueulé sous ma fenêtre. Les bestiaux ont touné toute la nuit entre la poubelle, le parking et les bois alentours, peu être pour nous rappeler que nous habitons dans la forêt et que nous sommes pas seuls.
Nous nous apprêtons à entreprendre nos routines du soir habituelles, pêche à la truite, diner, vaisselle, douche, e-mail et au lit quand notre pote Mike viens nous trouvez pour nous demandez si ça nous dit d'aller pêcher les petits lacs haut dessus de fish lake. Dix minutes plus tard nous sommes dans le pick up avec l'appareil photo, les cannes à pêche et l' indispensable Mosquito spray. Arrivé au fish lake nous partons à pieds sur le sentier balisé qui monte jusqu'au petit col où nous étions allez trois semaines plus tôt (voir ma cabane au Canada). Arrivé au col y'a plus de chemin et il faut continuer dans le bush sur les pistes d'orignaux pour descendre dans la vallée des quatres lacs. Plus nous descendons dans la vallée et plus la progression est difficile car les saules sont plus gros et les moustiques sont plus nombreux. Avec nous , nous avons Georgie, le chien de Mike qui lève ici une gélinotte, là une compagnie de lagopèdes des saules. Arrivé au lacs on pêche, mais avec ce vent les grayling ne sont pas au rendez-vous, ça va on à pris des cotelettes pour le barbecue. En cherchant du bois Matthieu nous trouve un bolet, fraichement poussé. les tout premiers. Bref nous sommes au bord d'un petit lac il pleut un peu, nous admirons le paysage en faisant grillé les cotelettes sur la braise avec la tribue de moustiques habituelle autour de nous.
Quand soudain, notre sang ne fait qu'un tour dans nos veines. A 300 m sur la rive d'en face le loup sort des aulnes en reniflant l'air, monte sur une petite bute à découvert et nous observe. La fourrure d'un noir profond, les petites oreilles pointus, les yeux jaunes que nous devinons dans son regard, l'animal le plus emblématiques des territoires sauvages du grand nord nous observe et se couche tranquille dans l'herbe.
Juste le temps de capturer quelques images que l'animal retourne à sa quête et de sa démarche gracieuse se coule dans les saules pour se fondre dans le wilderness.
Le grand loup d'Alaska ou timber wolf est comme son nom l'indique très grand 70 à 80 kg, deux fois la taille d'un husky adulte. Il vit principalement en famille de quelques dizaines d'individus. Celui ci, solitaire est soit un vieux loup soit un jeune en quête de territoire suite à l'éclatement de sa meute.
Là nous avons eut beaucoup de chance car avec la wolferine (glouton ou carcajou) et le cougar (puma) c'est l'animal le plus difficile à observer surtout l'été. En plus un loup noir c'est pas courant, la pluspart sont gris mais ils peuvent aussi être blanc. Au canada il existe plusieurs souches de Canis lupus. On a le timber wolf qui vit en forêt boréale, mais aussi le loup artique plus petit qui vit dans la toundra. Dans certain cas le loup peut se croiser avec le coyote ainsi qu'avec le husky, se qui fait un beau brassage génétique.
Nous avons beaucoup discuter du loup avec les gens ici, et quand nous leurs racontons les problèmes qu'il y a en France avec l'animal, ça les fait bien rigoler. Au canada chaques années des centaines de chiens domestiques (husky ou autres) se font dévorer et sa fait pas la Une des journaux. L'hiver quand la température descend bien en dessous de zéro le loup n'hésite pas à rentré dans le territoire des hommes. Il y a deux ans John le patron d'Icy Water c'est fait dévorer deux chiens traineaux au bout de leurs chaines durant une nuit d'hiver. Les loups sont entré dans l'enceinte du site et on tuer les chiens qui était attaché à 50 mètres de la maison. John n'a rien entendu. Ca arrive courament et ça ne fait pas tous le remue ménage que l'on a en France pour les moutons. Pourtant un chiens de traineau de compétition ça vaut au moins 4 fois le prix d'une brebis et ce n'est pas remboursé par le gouvernement.
Au Yukon, on ne chasse pas le loup, et l'animal est souvent trop intelligent pour être trappé. Par contre on n'a le droit de le tuer si il s'approche trop près de son habitation, idem pour les ours. La plus part du temps les locaux essaye d'éviter au maximum les conflits avec les grand animaux. Au Yukon tout le monde chasse l'orignal, pour remplir le congel à la manière dont nous tuons le cochon. Il n'y a pas de socièté de chasse tout le monde est libre d'aller ou il veut. Chaque années le gouvernement attribue un certains nombre de bague, on achète la bague une somme modique et on tue l'animal. Pour les ours, c'est diffèrent ici personne le chasse vraiment, on tue un ours seulement quand il constitue un danger c'est à dire, quand il visite vraiment de près les maisons et les habitants ça permet d'établir une limite entre les plantigrades et les hommes. Par contre chaques années le gouvernement attribue quelques bagues pour le grizzly mais c'est 10 000 dollars la bague et c'est réservé aux gros ricains ou européens fortunés qui se croit invinsible derrière leurs carabines. Et c'est là qu'arrive le plus d'accidents mortels (20 par ans au Canada), soit le chasseur n'arrive pas à essuyer la charge, soit après s'être pris une balle l'ours fait le mort et quand le mec s'approche de sa victime, il se fait couper en deux.
Au canada les prédateurs sont nombreux, loup, ours, renard, wolferine, cougar, lynx etc... Et pourant la quantité de petit gibier est impressionante. Durant toutes nos ballades dans le bush nous avons levé des quantités de lagopèdes, tétras et gélinottes. Quand nous sommes redescendue sur Icy Waters jeudi soir, nous avons compté une dizaine de blanchots (lièvre variable) dans les farres de la voiture. Ces territoires encore peu touché par l'humanisation prouve bien qu'il n'y a pas d'espèces nuisibles. Notre gestion cynégétique française doit être remise en cause. En France parce que les prédateurs sont suceptibles de bouffer du gibier on les détruit systhèmatiquement légalement ou illégalement. Tout ça pour favoriser l'expension d'une espèce, et pour effacer toute concurrence potentiel pour le chasseur. A long terme c'est nul car l'équilibre est romput. C'est se qu'on voit en France avec l'explosion du grand gibier et la diminution du petit gibier le responsable n'est pas le renard, la fouine ou le lynx, le responsable c'est l'homme avec ces monocultures agricoles, sa polution et ses stations de skis. Le grand nord canadien fait encore partie des rares lieux sur terre où l'ecosystème tourne rond, où chaque animal est à sa place. Où à chaques instant la nature vous réserve une surprise.