dimanche, juillet 16, 2006


Nice trip in the South YUKON :
Comme on avait pas fait grand chose le week end dernier à par écouter la désastreuse finale du mondiale via internet pendant que le ciel versait ses
larmes sur les territoires du YUKON. On s'ait dit, le week end qui arrive faut pas le louper. On prévoit tout d'abord de ce rendre samedi matin en stop à Canyon miles point stratégique de la gold rush, puisque c'était les premiers rapides à passer pendant la descente de la Yukon river. Mais samedi matin c'est Ed qui nous réveille pour nous demander si ça nous dit d'aller visiter la région de Carcross et accessoirement de pêcher dans les cours d'eau alentours.
Ed est un mec sympas, comme tous les gens que l'on a rencontrer ici d'ailleurs, qui travaille à l'écloserie. Il a pas la langue dans sa poche et est toujours pret à discuter, se qui est très bon pour notre anglais.
A 10 : 3O am on est partie dans la Toyota Corolla version sportive qui à visiblement vécu des hivers terribles et essuyé de nombreux cailloux sur le part brise et la carrosserie. Au Yukon les voitures c'est soit des pick ups flambants neufs soit des épaves vraiment pourrites. Ed est fier de sa charriotte qu'il a d'ailleurs acheté à la casse et remonté tous seul avec les moyens du bord, le tournevis pour démarrer témoigne de la rusticité de l'engin, la voiture du bush par exellence.
Passer Whitehorse nous quittons la south Alaska highway pour prendre la south Klondike highway direction Carcross et Skagway.
Ed nous fait les commentaires c'est notre guide pour la journée, il nous dit "c'est comme vous voulez, on s'arrête ou vous voulez. Je conduit je vous explique". Cette route fut réellement construite dans les années 80 pour rattacher le Yukon au Pacifique, véritable cordon ombilicale qui a permis par les divers échanges commerciaux une expension économique des territoires du nord. La Klondike highway tient son nom de la ruée vers l'or "la route qui mène au Klondike".
En 1898 une nouvelles frappe l'amérique du nord, on trouve des tonnes d'or dans les régions hostiles du grand nord sur un rivière nommé Klondike près d'un village peuplé d'indien et de trappeurs Dawson city. Toute l'amérique entière pense faire fortune et part à la conquête de l'or dans les pays d'en haut. Les gens après un voyage interminable en bateau à vapeur débarquent en masse à Skagway village construit au fond d'un fjord sur la côte sud de l'Alaska. La ville s'agrandit de mois en mois et devient peu à peu un énorme point commerciale avant le Yukon. Mais après Skagway il y a plus rien à part la chaine de montagnes St Elias et le Wilderness. Seuls deux passages existent la Chilkoot pass et la White pass.
Des kilos d'hommes et de matériels sont alors acheminés tout d'abord par le col Chilkoot passage le plus rapide pour rejoindre le lac Bennett, la Yukon river et la probable richesse. Pendant que la fièvre de l'or commence à gagner l'Europe des milliers de personnes, toutes classes sociales confondues débarquent à Skagway les riches prennent le train qui a été construit entre temps pour gagner Carcross par la White pass. Les pauvres partent à pieds sans aucun équipements et aucune expériences de la montagne par le Chilkoot. Beaucoup périrent dans l'ascention emportés par le froid et les avalanches. Certains emportent avec eux des tonnes de matériels inutiles et n'hésitent pas à faire plusieurs voyages sachant que le trajet dure plus de 3 jours entre Skagway et le lac Benett.
Au lac, ils sont part centaines à tailler la forêt pour construire des rafiots de fortune nécessairent à la descente de la Yukon river. Dans cette infernale course contre le temps plus d'un milliers de personne périrent dans Canyon miles et les Five fingers rapids. Les survivants arrivèrent à Dawson fatigués et ruinés. Toute les concessions étaient déjà attribuées, des privilégiés avaient fait fortune depuis longtemps, le coût de la vie était horriblement cher. Les nouveaux arrivants repartaient bien souvent dépités, ruinés. Ou, ils mourraient de faim et de fatigue sur place.
Ed s'arrête tout d'abord pour nous montrer un ancien camp de ravitaillement au bord de la ligne de chemin de fer du Klondike express maintenant abandonné. Une énorme cabane en rondin trône dans une clairière. Lors de la gold rush des centaines de personnes transitairent dans ce lieux qui faisait magasin, saloon, hotel et bordel.
Nous repartons pour s'arréter une vingtaine de kilomètres plus loin aux Lewes lakes. C'est 4 lacs formaient avant 1972 qu'un seul plan d'eau, mais lors de la construction de la route la montagne qui faisait barrage à été dynamité, le lac c'est vidé laissant place à 4 grands plans d'eau. Le paysages et lunaires nous marchons sur le calcaire blanc qui forme le relief entre les cuvettes. les lacs communiquent par de petits ruisseaux bouchés par les castors et leurs barrages qui font varier le niveau de l'eau.
Nous repartons direction Carcross. Carcross 500 habitants , une station service qui fait bar et magasin, une boutique à touristes, un musé et plein de baraquement de type village soviétique de part et d'autres du chenal qui fait la jonction entre le lac Bennett et le lac Tagish ( Deux lacs lémans). Nous pêchons depuis le pont dans le chenal qui est réputés pour abrité des bigs Pike et lake trout. Le courant et puissant tel les marées en Bretagne. Matthieu fèrent un truc énorme dont on à jamais vue le bout de la queue, pour finir par casser sous le pont.
Nous quittons Carcross une heure plus tard direction la White pass. La route longe un lac immense encaissé dans la vallée. Ed veut nous emmenez dans une ancienne mine d'or désaffecté.
Nous garons la voiture sur le bord de la route et partons dans la montagne.
Nous marchons dans les pierriers et éboulis, au passage Ed nous montre quelles pierres et suceptibles de contenir du minerais. Nous trouvons de l'argent, du nickel et même quelques poussière d'or.
Après une bonne grimpette nous débouchons sur la mine dont le terrrasement et les batîments ont été construient avec des logs de sapin comme dans les mines du Far West. L'endroit est un peu glauque et on se demande si on va pas se prendre des cailloux sur la tête tant la montagne semble friable. La mine est abandonné depuis trente ans,
mais son exploitation date de la gold rush. Difficile à croire que des hommes travaillaient ici arrachant quelques kilos de minerais par jour à la terre, tous ça pour quelques dollars.
Nous redescendons la montagne en espérant trouver la pépite du siècle, mais non!
Maintenant direction la White pass. Nous rentrons en Bristish Columbia, la végétation change, les épinettes se transforme en sapin d'un vert intense, la route longe une sublime rivière que nous devinons entre les arbres. Au retour on s'arrête pêcher. Plus nous montons et plus le temps se couvre, les nuages s'ammoncellent sur les sommets. Nous nous garons 400 mètres avant le poste frontière avec les U.S.A. Le paysage et magique, des myriades de lacs jusqu'à l'horizon entre les rochers où trônent de rares et chétives épinettes. Le froid et le vent nous obligent à redescendre dans la vallée.
Nous regagnons notre rivière. Nous nous garons en pleine forêt sur l'accotement et penettrons le bush munit de nos cannes à pêche. Le cours d'eau ressemble à la black foot river comme dans au milieu coule une rivière. C'est sublime ! Ma cuillère feuille de saule numéro 3 ( pour le brochet) n'a pas touché l'eau qu' un ombre de plus de 35cm et déjà pendu après. C'est tellement magique, que j'oublie le poisson sur la berge qui s'échappe et retourne à l'eau.
Ed arrive avec une assiette en métal et fouille le limon plein de micro particules d'or.
Matthieu et moi laissons le chercheurs d'or à son occupation, poussé par l'envie d'attraper d'autres grayling. La progressions dans le bush et difficile et nous espérons ne pas rencontrer un ours derrière un arbre. Nous descendons sur une bonne centaine de mettre Matthieu attrape un ombre de taille honorable. Notre progressions est soudain coupé par un petits affluents. Nous décidons de rejoindre notre chauffeur chercheur d'or.
Nous regagnons la voiture, mais pas la moindre trace de Ed. Où est il passé ? Nous attendons quelques minutes et decidons de rejoindre la rivière. Nous trampions nos lignes depuis quelques instants quand un bruit dans les buissons nous fait sursauter. Ed arrive en courant, s'étale de tous son long dans un bosquet de saule, se relève en sueur : " A bear man ! A bear ! Quick, quick in the car. I have see a fucking big black bear man." Ed est visiblement très mal à l'aise, mais nous, nous espérons qu'une chose c'est que l'animal revienne pour le prendre en photo. Je dit à Ed :"No man, we want stay here, Matthieu want take a picture." Ed répond : "You are crazy ! Let's go in car the bear is huge man huge..."
A contre coeur nous rejoignons la voiture.
Ed reprend peu à peu son calme et nous explique l'histoire. Il était tranquillement entrain chercher de l'or, quand il entend un bruit sur la rive d'en face. Et là, il voit un putain de gros ours noir, environ 200kg le plus gros qu'il a jamais vue, qui selon lui était vraiment pas content de voir des intrus sur son territoire. L'animal et Ed s'observe pendant quelques minutes, quand l'ours visiblement en colère entre dans l'eau jusqu'au poitrail en grognant. L'ours s'arrête renifle l'air remonte sur la berge et descend la rivière en courant dans notre direction. Là Ed prend peur pour nous et court nous prévenir. Nous à ce moment là on était entrain de rejoindre la voiture, et comme dans le bush on voit pas à 10 mètres à cause de la végétation on c'est croisé. D'un coté l'ours et Ed, de l'autre nous. On est déçut, on a tout loupé.
Avec les ours on y comprend rien. D'un coté on nous dit que c'est les grizzly les plus dangereux et que les ours noirs c'est juste curieux, de l'autre c'est le contraire. Même les brochures faitent par le gouvernement pour les précautions à prendre vis à vis des ours se contredisent. Nous on pense qu'il faut tous simplement faire gaffe, on a acheté la bombe anti ours mais ça c'est pour les cas d'attaques extrêmement rares. Ed a vu un paquet d'ours en se promenant dans le bush, mais là il a eut peur de notre réaction si on aurait vu l'animal. De toute façon à chaque fois que l'on rentre dans la forêt on y pense, c'est ça le plus important.
Nous prenons la route du retour. Matthieu demande :" Au fait Ed c'était quoi le nom de la rivière." Ed répond :"The fucking big black bear river man." Eclat de rire général.
Retour sur Whitehorse avec une pause barbecue à Marsh lake.
Au Yukon chaque minute est une aventure.